Younes Grar. Consultant dans le domaine des TIC
– L’Algérie a énormément investi dans le domaine des infrastructures TIC, mais le contenu algérien sur internet ne semble pas suivre la même cadence ?
Premièrement pour le contenu, c’est vrai qu’actuellement, il y a une infrastructure, disons qu’il y a un minimum, par exemple pour le paiement électronique, on n’a pas besoin de 20 Mbps, alors qu’est ce qui empêche maintenant l’essor du e-paiement, puisque l’accès existe ? Le problème est ailleurs, il n’est pas technique, c’est beaucoup plus l’accompagnement, la sensibilisation et surtout les mesures d’intéressement.
Il faut savoir précisément qu’est-ce qui fait bouger les gens pour aller payer électroniquement. Ce qui fait bouger les entreprises à accepter le paiement électronique ? Actuellement, les gens ont peur de payer électroniquement, ils se disent : après, il y aura des redressements par les impôts, et en final, ils ne voient pas de différence.
Par ailleurs, certains services électroniques n’exigent pas le haut débit dans le domaine de l’administration, à titre d’exemple, parce qu’en général, ce sont des documents textes (extrait de naissance, casier judiciaire). Une centaine de kilo-octets suffit. Ce qui manque, c’est la sensibilisation sur l’importance des services électroniques.